William KAREL a réalisé un vrai faux documentaire , qui detourne habilement images d'archives , temoignages
de personnalités ( detourner donald rumsfeld respect ) , et va meme jusqu'a detourner les sous titres de temoignages de paysans asiatiques , qui font qu'au final,
les premiers pas de l'homme sur la lune passent pour une effroyable supercherie .
cette parodie d'enquete au debut tres serieuse evolue crescendo et volontairement vers le n'importe quoi et finit en apotheose avec ce betisier des comediens employés pour leurs faux temoignages
il reste neanmoins apres le visionnage de ce documentaire finalement plein d'humour ,
une indefinissable impression d'incertitude ,
tant certaines questions soulevées laissent perplexes, toutes "fake" soient t'elles
a propos de l'authenticité de ces clichés , une des interrogations soulevée par le reportage :
Etant donné qu'il n'y a qu'une seule source de lumiere sur la lune ( le soleil ) , et que des projecteurs n'ont pas été utilisés ,
( ils se seraient vu dans les visieres ) :
pourquoi
le photographe a t'il pris le cliché face au soleil
( cf l'ombre ) et donc, comment le sujet peut t'il etre aussi bien eclairé
avec le soleil dans le dos ?
d'apres le reportage les americains sont bien allés
sur la lune mais ces photos ont été prises lors d'une reconstitution en studio , les clichés lunaire s'etant revelés a leurs retours inexploitables du fait des conditions extremes.
voir en taille reelle 2349 x 2373
Entretien avec William Karel - source : Arte Magazine
Comment vous est venue l’idée de réaliser un documentaire mensonger, plus proche de la comédie que des films sérieux que vous avez faits jusqu’ici ?
e venais de faire un film sur Hollywood entièrement bâti sur le mensonge (Hollywood diffusé sur ARTE dans la série “Voyages, voyages”, NDLR). Avec l’Unité Documentaires d’ARTE France, nous nous sommes dit : pourquoi ne pas faire pour une fois un "documenteur”, selon le mot d’Agnès Varda ? Pour jouer avec le côté trop sérieux d’ARTE, mais aussi pour le plaisir.
Car l’objectif premier était de divertir, de faire un film drôle. Partant du principe qu’il ne faut pas croire tout ce qu’on nous raconte, que l’on peut faire mentir les témoins, truquer les archives, détourner n’importe quel sujet par un faux sous-titrage ou un faux doublage, nous avons cherché un sujet à la fois universel et historique et qui ne soit pas délicat, par exemple un assassinat ou une guerre. Et nous avons pensé aux images des premiers pas de l’homme sur la Lune. Le sujet se prêtait bien au propos : cela fait trente ans qu’il y a débat sur la réalité de ces images. Godard le premier est passé au journal de TF1 en disant : “Ce direct est un faux.” Et ces doutes sont étayés par des faits réels : Aldrin est devenu alcoolique, Nixon n’a pas assisté au lancement de la fusée, les astronautes ont fait des dizaines de milliers de kilomètres pour rester seulement trois heures sur la Lune… Nous trouvions donc que c’était un sujet assez drôle.
Comment avez-vous procédé avec les protagonistes de votre film ? Comment les avez-vous convaincus d’entrer dans le jeu ?
Aucun n’est entré dans le jeu ! L’idée était de détourner des entretiens, et nous n’avons mis aucun des témoins dans la confidence, ni les gens de la NASA, ni Aldrin, ni la femme de Kubrick, ni le frère de celle-ci. Il y a juste sept comédiens à qui on a donné un texte et qui jouent certains témoins. Les images des conseillers de Nixon proviennent du film les Hommes de la Maison-Blanche. En détournant leurs témoignages, il suffisait d’avoir un “faux” témoin, en l’occurrence la secrétaire de Nixon, pour faire le lien et rendre l’histoire crédible. Aux “vrais” témoins, nous disions que nous faisions un film sur Kubrick, sur son film, sur la Lune ou sur la NASA, et nous leur posions des questions un peu vagues…
Au delà de l’exercice de style, votre film n’est-il pas aussi une dénonciation du système médiatique, une remise en question de notre rapport à l’image?
Pour la Lune, s’il n’y avait pas eu d’images, il n’y aurait pas eu d’événement. Et puis le cinéma influence les actualités. Il y a eu la mise en scène de la prise d’Iwo Jima, les photos refaites de la prise du Reichstag, le débarquement des Américains en Somalie refait deux ou trois fois pour les caméras. Et pendant la guerre du Golfe ou celle, récente, en Afghanistan, on a vu trois ou quatre lumières vertes, et pas une seule véritable image… Je pensais que c’était intéressant de montrer l’importance de l’image, ou de l’absence d’image, dans un événement.
Au moment où l’actualité rejoint la fiction dans les images des attentats du 11 septembre, comment pensez-vous que votre film va être reçu ?
Je ne sais pas. Nous avons fait ce film pour nous amuser et essayer d’amuser le téléspectateur. Notre producteur avait proposé le film à la BBC, qui a trouvé le film très bien mais qui l’a perçu comme faisant partie de ce qu’elle voit comme une “campagne anti-américaine” menée dans les documentaires français. Je me suis amusé à prendre le contre-pied des discours délirants de Rumsfeld aujourd’hui. Mais je n’ai pas du tout conçu le film comme quelque chose de méchant. Et j’ai voulu fuir à tout prix le côté “révisionniste”. À aucun moment nous ne disons qu’Armstrong n’a pas marché sur la Lune. Nous émettons simplement l’hypothèse que les Etats-Unis auraient voulu se protéger au cas où il n’y aurait pas d’images des premiers pas. À quel moment le spectateur commence-t-il à douter ? À quel moment est-il mis dans la confidence ? Cette question n’est pas vraiment résolue, c’est pourquoi nous avons mis cette parodie de bêtisier à la fin, au cas où il y a vraiment quelqu’un pour y croire encore.
|